Pièce divertissante et aboutie. 

 

 De belles trouvailles, du rythme, des comédiens habités et surtout beaucoup d'émotion et un sujet qui ne peut laisser indifférent les férus de théâtre : la genèse de Cyrano de Bergerac.

 

 La mise en abyme, les comiques de situation sont habilement amenés... La création est menée tambour battant : on est séduit par la belle énergie des comédiens et leur incarnation des personnages. Tout s'enchaîne naturellement.

 

 Visuellement, c'est charmant : les lumières, les décors, les costumes sont très étudiés. L'écriture est élégante et contribue à la qualité du spectacle, on rit de bon cœur, l'auteur faisant preuve d'un humour souvent assez subtil et parfois plus terre à terre, mais qui ajoute du piquant, de la drôlerie aux situations cocasses.

 

 Pour ce qui est des interprètes, ma préférence va à Valerie Vogt. Elle campe Sarah Bernhardt de façon magistrale. Elle est épatante en cocotte et son numéro de danse est un ravissement : quelle maîtrise, quelle grâce, quelle joie de vivre ! Elle est aussi très inspirée dans la distribution de Cyrano. Elle passe d'un rôle à l'autre avec une facilité déconcertante.  Sa voix chaude et agréable captive le spectateur.

 

 Quant à Sonia Bendhaou, elle est pleine de sensibilité, de poésie. Elle a un  beau grain de voix. Son incarnation de la jeune première est émouvante.

 

 Augustin Ruhabura en Monsieur Honoré a beaucoup de prestance et un jeu tout en nuances.

 

 Frank Vincent incarne Coquelin avec panache. Il a une belle présence.

 

 Ary Gabison, en comédien peu doué, est d'un drôle ! C'est une très belle performance.

 

 J'ai passé un excellent moment en compagnie de tous les artistes du spectacle : ils sont douze plus le chien, et ils ont tous du talent, je ne peux écrire un mot sur chacun mais je les remercie chaleureusement.

 

 Un grand bravo à Alexis Michalik, dont j'ai apprécié la pièce avec un plaisir sans mélange.

 

 

Publié le 1er mai 2023

Au théâtre du Palais Royal